Historique
Il est de notoriété publique que le Spitz a, parmi tous les autres chiens, des origines très très lointaines : il est le descendant des chiens des cités lacustres (Canis Familiaris Palustris), dont les squelettes retrouvés dans les tourbières, ressemblent étrangement à celui de nos Spitz Allemands.
Des fouilles dans les cités lacustres de plus de six mille ans nous donnent également trace de Spitz ensevelis avec leurs maîtres. On le retrouve sous les pharaons, les grecs, à Pompéi, puis chez nous au Moyen Age dans une miniature des " très riches heures du Duc de Berry " ….
Un vrai voyage à travers les siècles, mais ces millénaires d'histoire n'ont rien entamé de la popularité du Petit Spitz. Une aussi vieille souche -quelque soit la race - explique la robustesse et la résistance de l'animal. Son ancêtre le plus proche est le chien de traîneau ou chien nordique originaire des bords de la Baltique et de Sibérie.
Que peut-il y avoir de commun entre un gros chien rustique à la fois chien de berger, chien de garde, et le Petit Spitz Blanc de votre voisine ? Sachez que cet animal est un des plus beaux exemples de permanence dans l'évolution historique d'une race. Alors que d'autre type se sont écartés du modèle primitif du chien des tourbières, le Spitz, lui n'a rien perdu, malgré une longue filiation, des caractéristiques morphologiques qui font de lui un animal astucieux, courageux et vigilant.
Parce qu'il venait du Nord, on l'a surnommé " Loulou de Poméranie ". Au cours des siècles, la race s'est étendue aux régions centrales de l'Allemagne, puis au bassin méditerranéen. On ne connaissait que des Spitz Blanc et Noir. Plus tard, le coloris orange est apparu
En devenant chien de compagnie, ce chien est vite devenu une célébrité puisque ses maîtres s'appelaient : Catherine de Russie, Marie-Antoinette, l'Impératice Joséphine, Mozart ou Michel Ange, Zola ou Courteline.
En Grande Bretagne, GAINSBOROUGH, au XVIII° siècle, en peint déjà, mais il faut attendre le règne de VICTORIA pour que le Petit Spitz détrône le Carlin à la cour Britannique.
La célébrité, dans un premier temps, puis la popularité ensuite ont commencé à ternir un petit peu l'image du Spitz.
Au début du XIX° siècle, on ne l'appelle plus que " Loulou de Poméranie ", ou plus simplement " Loulou ".
On l'avait même surnommé le " Chien de Concierge ", car, à Paris, toute bonne loge de concierge se devait de posséder son " Loulou ". Ainsi, la concierge pouvait vaquer à ses occupations et son ménage dans les escaliers, elle savait que son " Loulou " serait là pour l'avertir à temps de la présence d'un étranger dans l'immeuble.
Le Loulou de Poméranie était maintenant populaire, tout en restant encore un chien aristocratique car on le trouvait dans les milieux les plus divers.
Avant 1930, en France, on ne connaissait que les petites variétés, et la répartition des tailles n'était pas celle qui existe actuellement.
Mais, dès 1935, les choses vont changer, et vous allez pouvoir le constater avec cette évolution de l'Elevage Français.